L’impact du travail à distance sur la structure des agglomérations urbaines est un phénomène de plus en plus étudié, surtout à la suite de la pandémie de COVID-19 qui a accéléré l’adoption de cette pratique. Premièrement, le travail à distance a permis à de nombreuses personnes de quitter les centres-villes coûteux pour s’installer en périphérie ou dans des zones rurales, où le coût de la vie est souvent inférieur. Cette décentralisation résidentielle réduit la pression sur le marché immobilier urbain et peut contribuer à une meilleure répartition de la population.
Deuxièmement, les entreprises, constatant l’efficacité du télétravail, ont commencé à reconsidérer leurs besoins en espace de bureau. Beaucoup d’entre elles réduisent leur empreinte immobilière en centre-ville, optant pour des bureaux plus petits ou même entièrement virtuels. Ce changement entraîne une transformation de l’immobilier commercial urbain, avec une augmentation potentielle des espaces vacants et une réaffectation de ces locaux à d’autres usages, comme le logement ou les loisirs.
En outre, les infrastructures urbaines sont également affectées. Moins de déplacements quotidiens domicile-travail diminuent la congestion routière et la demande sur les transports publics. Cela peut permettre aux municipalités de réorienter les ressources vers l’amélioration des services publics et la rénovation des infrastructures existantes. Cependant, cette réduction de la circulation peut aussi entraîner une baisse des revenus pour les systèmes de transport en commun, nécessitant des ajustements financiers et opérationnels.